"Qui sont les petites voix qui vous prennent la tête ? " - Critique de Vice Versa de Pete Docter et Ronnie del Carmen

Vice Versa est un film qui fait énormément parler de lui. Avec plus d'un million d'entrées en France, le nouveau Pixar a réussit à attirer un public large.



J'ai trouvé l'affiche très jolie , pas vous ?





Vice Versa part d'un postulat simple, nos actions sont guidés par nos émotions. Lesquelles sont aux nombres de 5: Tristesse, Colère, Dégoût, Peur et Joie. Parmi elles, une émotion est dite "chef", c'est l'émotion principale qui sera le socle de notre attitude.


L'histoire est assez basique (mais c'est une situation que l'on peut facilement s'approprier et c'est selon moi mieux ainsi) : A cause du travail de son père,  Riley,  11 ans, doit quitter son Midwest chéri pour San Francisco  (distance couverte par le trait de l'image ci-dessous). La perte de ses repères n'est jamais évidente. Ni dit on pas que partir c'est mourir un peu ? Riley sent les fondations d'elles même, de sa personnalité s'effondrer.


Des émotions attachantes

Les émotions sont des vrais personnages qui m'ont bien plus.  Le film est surtout centré sur le tandem contraire Joie/Tristesse (interprété par Charlotte LeBon et Marylou Berry).  En effet, Joie trouve que Tristesse est un "boulet" et l'exclut un peu du groupe formé par les émotions.

 Certains ont regretté la trop forte présence du tandem et aurait préféré une plus forte présence des autres émotions. Sauf que ce duo est celui qui convient à la situation : Joie était l'émotion dominante dans le Minnesota mais le déménagement rend Riley moins joyeuse, plus triste.



Un univers unique et incroyable 


Mais ce qui m'a le plus plu dans ce film, c'est vraiment la représentation de notre système neurologique. La quête de Joie et Tristesse (trop longue pour certains) permet d'explorer le complexe que représente l'intérieur de Riley. Entre autres : les rêves sont représentés sous la forme de la Dream Production, le Subconscient est une vaste grotte, ou sont entreposés tous les souvenirs dit "perturbateurs". Une manière drôle et sympathique d'initier les jeunes aux théories des psychanalystes mais aussi de représenter d'une manière  poétique, un univers qui garde des zones d'ombre. 


Si vous n'avez pas vu Vice Versa, je vous conseille de courir voir cet excellent Pixar car dans la suite de ma chronique, je m'adresse à ceux qui ont déjà vu ce film et qui sont là pour une critique. J'aimerais faire une remarque sur la conclusion du film et je pense qu'elle gâcherait une partie du plaisir que vous aurez procuré ce film sans cette information.


Une fin parfois mal comprise

La fin du film n'est pas forcément très claire, je la trouve un peu bâclée d'ailleurs. Mais ce n'est pas sur cela que je vais m'attarder mais plutôt sur la morale. Oui il y a une morale, qui ne prend pas les enfants pour des êtres stupides en leur montrant que le prince et la princesse ils vont vivre heureux pour toujours. 

La morale peut sembler ridicule au premier abord mais elle est beaucoup plus profonde qu'elle n'en a l'air. Toutes les émotions sont importantes et toutes sont utiles pour avancer. Oui Tristesse est utile, pleurer soulage. Malheureusement le film l'exploite très peu de temps et c'est fort dommage car elle aurait vraiment pu aider certains petits garçons qui ont honte de pleurer par exemple. Pixar est devenu un modèle éducatif pour notre génération. Evidemment que cette industrie du divertissement pour bambins soit détenus en énorme majorité par Disney pourrait inquiéter, mais en vue du contenu Pixar qui reste largement différent de celui de la maison mère, je peux encore dormir sur mes deux oreilles.





1 commentaire:

  1. certes le film est original, seulement, je l'ai trouvé en certains passages brouillon . En effet, la fin est " baclée " je suis d'accord . Mais bon, quoi qu'il en soit il y a des passages drôles, touchants, ça raconte une histoire .
    Sinon bonne critique !

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