Critique de fahrenheit 451

Bonjour ! Me revoilà aujourd'hui avec un classique : Fahrenheit 51


 Guy Montag est pompier. Chaque matin, il se rend à la caserne, s'arme d'un lance-flammes et se charge d'une mission effrayante : brûler des livres. Tout bascule le jour où il découvre le plaisir de la lecture...

 Fahrenheit 451 se passe dans une dystopie fort peu attrayante. La Terre est en guerre, et les civils "mis a l'abri" sont coupés de toute information sur le monde extérieur. Leurs seuls passe-temps étant de regarder des programmes rapides et insipides à la télévision. Le monde est envahi de pubs et de programmes ce qui  rend impossible toute réflexion, toute concentration. Les livres sont bannis de cette société, et les pompiers ont pour mission de les détruire, quitte à brûler des maisons entières.

Il existe un film de 1966 réalisé par François Truffaut, mais je ne peux rien en dire car je ne l'ai pas vu

Une dystopie effrayante 

Dans ce nouveau monde, les êtres humains sont insensibles, mal éduqués. La culture a disparu. Le monde est superficiel et malheureux. Mildred (femme de Montag) pourtant parfait exemple de l'adepte du régime tente de se suicider au début du livre. En effet ce monde ne laisse aucune place à l'espoir, à la rêverie, à l'imagination. Il n'y a plus de temps calmes, des bruits nous perturbent sans cesse. 

Imaginable ? 

 Ce qui m'a plu dans ce livre, c'est que je trouve la dystopie très crédible. Après tout nous souffrons actuellement d'un appauvrissement culturel. Et le nombre de TDAH (trouble de déficit de l'attention) ne cesse d'augmenter en raison de l'excitation dû aux écrans. Par contre, et cela peut sembler étrange, je ne trouve pas les pompiers imaginables. Pourquoi s'acharner à brûler des livres ? La répression engendre souvent une révolte, ici des intellectuels.

 Non selon moi la dystopie sans livres se forme à partir d'une propagande anti-livres. Ne  plus lire  à l'école, remplacer des manuels par des tablettes (tiens ?) , abreuver les jeunes de programmes les plus stupides les uns que les autres (tiens ??). Oui, remplacer la lecture par d'autres médias plus faciles d'accès, permet non seulement à de grands lobbys qui produisent les séries et/ou émissions de contrôler la population mais également de placer de nombreux placements de produits qui entretiennent la société de consommation.

La fin de la littérature permet un arrêt de l'instruction et la manipulation des masses est grandement facilitée . Un régime totalitaire a donc tout intérêt à ce que sa population ne lise plus.

Parallèle avec 1984

1984 est un des romans les plus célèbres de George Orwell qui décrit également une dystopie. Le parcours initial  des deux héros  (bien que beaucoup plus rapide dans Fahrenheit 451) et l'idée des écrans omniprésents  sont similaires mais dans 1984, on a une vision de la situation géopolitique et de l'organisation du régime totalitaire qui n'est pas présente dans Fahrenheit 451. Mais je ne le regrette pas, car il aurait perdu en suspens, un point fort du livre.


 Le personnage de Montag

Montag est un personnage que j'ai eu du mal à apprécier. Au début c'est un pompier, donc un anti-héros. Mais même au long du livre quand il devient plus sympathique, je n'ai pas accroché à lui. Peut-être parce qu’il n'est pas beaucoup décrit ?



Petite précision pour finir

Je trouve étrange que le résumé parle "d'une découverte du plaisir de la lecture" pour Montag. En soit c'est faux, il en découvre l'utilité certes mais le plaisir ? Dans le livre (spoil), le pauvre n'a pas le temps de lire.




2 commentaires:

  1. Une super critique et analyse de l'oeuvre. Un roman qu'il faudrait que nous relisions tous ! Ce roman fut pour moi la découverte de la dystopie politique et il m'a vraiment bouleversé. C'est une des expériences de lectures qui m'a le plus frappée.

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    1. Merci beaucoup !
      C'est vrai (dans l'idée qu'il devrait être lu par tous) qu'il devrait être, selon moi au programme scolaire peut-être en troisième ou en seconde ?

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